BIOGRAPHIE
Laurence Leccia, peintre
Née en 1963
Vit et travaille à côté de Montpellier.
1963-1971 Grandit à Madagascar à Tananarive et Île Ste Marie et Gruissan.
Grandit dans une société animiste.
Premier contact avec la photographie dans le laboratoire de son père.
1971-1979 Vit à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Marquée par les toiles de Khorogo, les batiks et la luxuriance de la forêt vierge.
Voyage en Angleterre, Londres
Voyage en Ecosse
1981 Baccalauréat à Montpellier
Voyage en Italie (les grands lacs, Venise, Bologne, Sienne, Florence)
Voyage en Espagne à Barcelone.
1986 Licence à l’Ecole d’Architecture de Montpellier.
Etudie la photographie argentique prise de vue, développement.
Voyage d’études à Barcelone, Espagne.
1989 Diplôme de l’Ecole des Beaux Arts de Bordeaux : DNSEP.
ATELIER DE BORDEAUX
1989 Exposition au Musée des Beaux Arts de Bordeaux.
Exposition à l’école des Beaux Arts de Bordeaux.
Exposition à l’Atelier In Quarto à Montpellier.
Aquarelliste pour un antiquaire à Bordeaux.
Voit de nombreuses expositions au CAPC de Bordeaux (centre d’art contemporain).
Marquée par la peinture de Cy Twombly, Schnabel, Barcelo, Garouste, Enzo Cucci … dès les années 80.
Stage de céramique, cuisson four à bois
Intervient en arts plastiques dans les écoles.
Responsable d’une galerie à Paris à l’Etoile.
Voyage en Italie, Rome.
ATELIER DES URSULINES
1990 Exposition au Château d’O à Montpellier.
Exposition à l’Entreprise ABX (mécénat d’entreprise) à Montpellier.
Exposition à la galerie La Movida à Montpellier.
Exposition au Marché de l’Art à Montpellier.
Exposition à l’Hôpital Lapeyronie à Montpellier.
Exposition au Forum Espace Gard à Nîmes.
Exposition à la galerie du Bagdad café.
Sculpture Béton et Séquoia pour une entreprise (3 m x 1m).
Performance pour Les Arts au Soleil.
Graphiste free lance pour des agences de communication.
Voyage à La Réunion.
Voyage à Madagascar, retour aux sources
ATELIER DE L’OLIVIER
1991 Exposition Jeunes et Toiles à Paris.
Exposition à Lésigny en Seine et Marne.
Exposition à Lézignan dans les Corbières.
Graphiste en agence de communication.
Formatrice jusqu’en 1996 pour adultes en dessin par informatique.
1992 Exposition au Presbytère de Boüer dans la Sarthe.
Exposition à la galerie de l’Université de Stockholm en Suède.
Exposition au Lycée Européen Jean Monnet à Montpellier.
Stage en micro-édition.
Voyage en à Venise, Biennale de Venise, Musée Guggenheim
Voyage en Espagne, Madrid (Musée du Prado, Centro Reina Sofia).
1993 Exposition au Corum à Montpellier.
Exposition à l’Espace peuple et culture à Montpellier.
Exposition à la galerie de Château Le Bouïs à Gruissan dans l’Aude.
Voyage aux U.S.A à New York (Frick collection, Moma, Guggenheim Museum, Whitney Museum …)
Voyage en Irlande, Connemara.
ATELIER DES PASSAGERS DE L’ART
1994 Exposition à la galerie Kultur Pendule à Aarhus au Danemark.
Exposition à la galerie des Passagers de l’Art à Montpellier.
Exposition à la Chapelle des Abbés de St Aphrodise à Béziers.
Exposition « A la manière de » à la galerie des Passagers de l’Art à Montpellier.
ATELIER DE LA GARDIOLE
1995 Exposition au Carré Sainte Anne à Montpellier. Exposition à la Galerie des bains à Sète.
Exposition à la Galerie Saint Ravy / Montpellier.
Exposition à l’Espace culturel Jacques Coeur à Montpellier.
Exposition au Théâtre de Béziers.
Gagne un concours d’Aide à la création.
Crée et réalise de costumes de spectacle pour la Compagnie des Zigs à Paris.
1996 Exposition à la Galerie Le Comptoir à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Exposition à la Galerie du Conseil général à Montpellier.
Acquisition de toiles par le Conseil Général de l’Hérault.
1997 Exposition à la Galerie Le Comptoir à Conakry en Guinée.
Exposition à la Galerie Falbala à Clermont Ferrand.
Vente publique à la Salle des Ventes de Montpellier.
Cours d’été à l’Ecole du Louvre à Paris.
1998 Exposition “Les artistes de la galerie” à la Galerie Le Comptoir à Sète.
Exposition à la Galerie Le Comptoir à Sète.
Exposition à la Galerie Got à Paris.
Exposition à la Galerie Rocha à Barbizon.
Exposition à l’ Espace Hérault à Paris.
Exposition à la Galerie du Musée à Saint Paul de Vence.
Vente publique à la Salle des Ventes de Montpellier.
Voyage au Mali, (Pays Dogon, Gao, Djenné), architecture de terre.
1999 Exposition à la Galerie de l’Atelier à Aigues Mortes.
Intervenante en Arts plastiques.
ATELIER DES AUBES
2000 Exposition à la Galerie du théâtre d’ô au château d’ô à Montpellier.
Directrice Ecole d’Art Montpellier (2000 – 2020)
2002 Formatrice au Cours Galien en arts plastiques jusqu’en 2008 auprès des professeurs des écoles (analyse d’images, histoire de l’art, techniques
plastiques, pédagogie, didactique)
2003 Enseigne à l’école d’Architecture de Montpellier jusqu’en 2010 le dessin et les Arts Plastiques.
Voyage en Espagne ,Bilbao, Musée Guggenheim (Pop Art, Rothko)
2004 Mission à l’Ecole d’Architecture de la Réunion : aide au bilan et à l’analyse du programme pédagogique.
2005 Commande de 10 toiles pour un hôtel de luxe dans les environs de Montpellier (Domaine de Verchant).
Réalisation d’une grande toile pour un chai ( 3m x 3m).
Voyage à Madagascar, retour aux sources.
2006 Exposition à la galerie RBC à Montpellier, Nîmes et Avignon.
Exposition Les barriques Puech Haut.
Exposition à Galerie Art système.
Création du ciné-club à l’Ecole d’Architecture: “des films sur les Arts Plastiques”
Rédaction d’un article pour Les cahiers scientifiques : “Les dessous du dessin »
Voyage à Madagascar
2007 Exposition “trop féminin ?” au Domaine de Verchant à Montpellier Exposition “ trop féminin ?” à la Chapelle des Pénitents à Mèze.
Exposition à la galerie RBC à Montpellier, Nîmes et Avignon.
Exposition au Domaine de Lézigno, Béziers
Voyage en Italie avec l’Ecole d’Architecture (Rome, Florence, Sienna)
2008 Exposition à la galerie RBC à Montpellier, Avignon et Nîmes.
2009 Commande de toiles par un collectionneur à Montpellier.
Exposition à la galerie RBC à Montpellier, Avignon et Nîmes
Voyage au Maroc (Essaouira)
LES ATELIERS à Montpellier
2010 Exposition à la galerie du Temple à Lourmarin.
Exposition galerie RBC à Montpellier et à Avignon.
Exposition Vé la Coupe au Jardin des Sens.
2011 Exposition galerie RBC à Montpellier et à Avignon Expose et organise l’exposition du photographe Michel Descossy dans son atelier.
Voyage à Londres
2012 Commande de toiles par un collectionneur de Boston, USA.
LES ATELIERS à Pignan
2013 Exposition à la galerie RBC à Montpellier et à Avignon 2014.
Exposition à la Galerie 2Lucy’s à Houston , USA 2015 Exposition à la Galerie Sophie Julien à Béziers.
2016 Exposition à la Galerie privée à Sète.
2018 Exposition à la Galerie privée à Montpellier.
Exposition à la Galerie La Méridienne des Sens à Clermont l’Herault
2019 Exposition à la Galerie de la Médiathèque de La gare à Pignan.
TEXTES
Ni politique, ni narrative, ni illustrative, ni catharcisse, ma peinture et mon dessin se concentrent sur les paramètres plastiques.
A trop vouloir raconter une histoire, défendre une idée, décrire une réalité, la peinture perd tout son sens car elle ne s’adresse pas au mental mais au ressenti, à une partie du cerveau qui nourrit une case délaissée et qui vient innerver nos sens.
Un peintre est un chercheur, un alchimiste.
Laurence Leccia – 2015
A l’École d’Architecture, j’ai été formée à un dessin classique : la perspective, la théorie de la couleur, l’ombre et lumière, les proportions dorées. J’ai appris le trait d’équerre, un dessin au cordeau, une vision orthogonale.
Avec l’École des Beaux Arts , je me suis tournée vers l’art contemporain. J’ai cherché à me départir de la rigidité académique. J’ai voulu le trait tremblé, les embus indépendants, tous les aléats, les champs colorés …
Je redoute la finitude du dessin, le trait « léché », hygiéniste, prévisible, parfait.
Je cherche la touche en suspend, l’inachevé, l’erreur créative, les imperfections. Le regard du spectateur peut alors terminer, imaginer ce qu’il voit, il peut se projeter.
A l’école des Beaux Arts, il était alors de bon ton de dire que la peinture était morte.
Marcel Duchamp en rivalité et moins doué que sa fratrie dénigrait la peinture, «bête comme un peintre». Le sort de la peinture aurait été décidé juste par cette quête d’exister …
Dans les années 60, il était donc désuet d’utiliser le pinceau, le châssis, la toile et pour les conservateurs du conservatisme d’aujourd’hui, toujours… les adorateurs de porte-bouteille … Qu’importe !
J’ai persisté et résisté car je n’ai pas fait l’école des Beaux Arts pour devenir une artiste, ni pour être sous les feux mais juste pour peindre.
J’ai tracé ma voie loin des idées mode de l’art institutionnel. Je ne suis pas une peintre subventionnée donc je n’ai pas à rendre compte d’une certaine forme d’art.
La peinture est un miroir pour soi-même. Celui qui regarde, voit avec son histoire, sa culture et engendre de l’amour ou du désamour pour ce qui sourd de la toile.
Le choix d’un sujet, bavard et silencieux me permet une liberté en peinture.
Rien n’est déterminé d’avance dans ma peinture. Il ne peut y avoir de stratégie pour qu’une toile soit réussie.
Dans mon travail, je mets tout en place pour favoriser la surprise, les aléas. J’utilise le fortuit.
Quoi de plus ennuyeux que de savoir d’avance ce qui va arriver !
J’aime ce danger de pouvoir échouer, tout perdre ou … cette grâce de voir tout se construire avec une partie de moi-même que je n’utilise que là, dans l’instant avec la peinture sur la toile …
Jean-Pierre Rose, historien d’art – 2014
La Peinture serait donc morte, surtout la figurative ?
Peindre en plus des natures, mortes elles aussi ! Quel sous-genre !
Rassurez vous, la Peinture, bonne fille en a vu et entendu bien d’autres. Elle est stricte affaire entre le regardeur et l’artiste et se soucie peu des petits terrorismes dépassés.
La preuve : des fleurs, multipliées, explorées, magnifiées. Un catalogue sensible de beaux regards attentifs : l’oeuvre de LAURENCE LECCIA.
Il ne s’agit pas de séries embaumées pour naturalistes, mais de célébration de cette discrète, bien que vive, existence végétale. Avec ce supplément d’âme porté par le regard de Laurence,de fluidités orientales , de champs colorés actuels.
Célébrant avec art, ce que dans notre folie nous pourrions, un jour, perdre.
Laurence Leccia – Juillet 2007
« Si à l’époque je me suis inscrite à l’Ecole des Beaux Arts ce n’est pas pour devenir une artiste mais pour devenir peintre. L’art officiel veut se débarrasser du sensible pour privilégier l’idée comme si cela s’opposait. Mon travail est à l’opposé, empirique, issu de l’expérience. Il est aussi une recherche de l’esthétique dans son sens premier qui en grec veut dire sentir.Je m’organise pour construire mon travail de proche en proche, quelques paramètres sont décidés par avance. Je veux juste donner de l’énergie.
La peinture ne se résume pas au sujet.
Le sujet « fleurs », sensuelles, érotiques pour les uns, décoratives, esthétisantes, séduisantes, pour les autres, ou encore chargé du féminin, de l’épanouissement, de narcissisme ou de la futilité sont pour moi juste un prétexte qui me permet d’explorer mon intention de prédilection : l’aléatoire, le fortuit, l’accident.
Avec ce sujet bavard, chacun pose son histoire sur le miroir de la toile, comme une crème de beauté, chacun prend soin de soi avec l’énergie de la peinture. Mais ce qui m’attire, c’est ce que ce sujet me permet : rendre compte de l’informel, oublier la représentation pour être au plus près de la surprise, du plaisir comme on déballe un cadeau.
Jean-Pierre Rose, historien d’art – Juillet 2007
« Trop féminin ? Il y aurait donc une peintre masculine et une peintre féminine ?
Et qui plus est de fleurs ! Renvoyons d’abord dos à dos machos intégristes et féministes endiablées.
Pour ce qui est des fleurs serons nous aussi sectaires que l’Académie qui vit d’abord dans la nature morte une sorte de sous genre ? Elle sut tout de même bien se rattraper, en recevant sous Louis XVI la belle fleuriste Vallayer-Coster. Un règne avant, Madeleine de Basseporte peignait les fleurs pour les Vélins du Roy.
Il vous faut du plus membré allez donc faire un tour chez Georgia O’Keefe et ses yuccas ou vers les jaillissements de Louise Bourgeois. Alors la paix ! Et regardons !Allier une vérité dans la fragilité d’un pavot tremblant a l’allusion de la tige envoyée dans une touche voilà l’art de Laurence.
Composer de grandes machines dans des cadrages raffinés cousus envers-endroit et somptueux. Savoir traduire les tentations de l’aquarelle dans les glissements de « couloured-fields » est aussi une belle prouesse.Bref quand le retour à la nature est de cet ordre là, je souscris et vous invite ! Tous à la Chapelle ! »
Jean-Pierre Rose, historien d’art – Février 2007
A-t-on assez songé au bonheur, aux beautés des catalogues sensibles ?
Voici, collectés, ordonnés, magnifiés, celui des instants heureux chers au regard.
L’œuvre de Laurence nous y conduit. Se sentir insecte, à la vision multiple et partager la plongée au cœur des corolles démesurées, vestiges d’aquarelles, traduits sur toile, hors format, fluides d’Asie et nostalgie des papiers.
Paradoxes de l’accident maîtrisé, dépassant en pouvoir d’évocation la froide nomenclature, qui, dérision, autorise le pochoir d’inventaire. Noces nécessaires de la poétique et du journal de bord éclatant dans les grandes formes et qui sont la joie car la vie même.
Laurence Leccia – 1998
De ma jeunesse passée en Afrique, découle ce sentiment de nature.
Cette sensation de la douceur de la terre sous les pieds nus, les tissus gorgés d’eau par l’humidité de l’air, le regard empli des couleurs et des formes naturelles généreuses, envahissantes de la végétation tropicale, celle de la forêt vierge.
C’est une vision sensuelle que je donne, un regard qui provoque la sensation d’une vie où le magique avait toute sa place face aux éléments.
De se passé africain est née cette facture primitiviste. Les toiles présentées sont parties d’un désir de créer un travail énergisant. Sur une toile sable sont représentées des tâches et végétaux inspirées des planches botaniques. Ce travail évoque toujours une enfance africaine, une immersion soudaine dans un monde occidental, une sensation de transit apatride qui permet à mouvement constant vers un autre ordre des choses. Sur un mode mêlant abstraction et figuration, il exprime une double relation au monde.
L’origine est souvent le thème de ce travail qui s’articule autour de forme archaïque, primale, un zoom sur la vie microscopique. On peut y reconnaître une cellule originelle, des algues, des corolles, des fossiles, des plantes oiseaux, des cosses, des graines, des gousses, des bourgeons, le soleil, une nature en germination ou un épanouissement.
Ce goût de l’espace et de l’extérieur est reportée dans le vide de la toile.
La nature est mon ordre mystique, ma religiosité, mes perceptions animistes.
Je peins en plein air, sur le massif de la Gardiole.